Salade et Bonnet

(la ballade et le sonnet)

Si j’ai vingt-huit vers sur trois rimes
entendez que c’est peu de chose,
évitez toutes les victimes
où la ballade bien morose
abolit les amours intimes
au point d’atteindre l’ankylose.

J’ai deux quatrains et deux tercets
heureux d’apporter le bonheur
chez les amoureux des sonnets.
A tout âge chaque lecteur
y trouve les petits secrets
qu’il a gardés, c’est lui l’auteur.

Chaque strophe doit se conclure
avec toujours la même phrase,
on reste dans une envergure
où l’on va des pleurs à l’extase,
il s’agit de littérature
attachante depuis sa base.

Deux rimes pour mes deux quatrains
qui s’embrassent à qui mieux mieux,
mais les deux tercets, je les plains…
Ils en ont trois. La poudre aux yeux !
Qu’ils deviennent simples et sains !
Deux rimes les rendront heureux.

3 juin 2016