Métamorphose

(l’amour et la haine)

Il est aimé de tous les siens,
fait preuve de sincérité,
sourit devant des petits riens,
c’est toute une simplicité
que recherchent certains voisins,
un esprit empli de bonté.

Mais voilà que tout déraisonne…
Il a suffi d’une parole…
Alors maintenant plus personne
à l’entour ne vient et console
un être que l’on abandonne
et dont l’assurance s’étiole.

Le mensonge a tué l’amour.
La haine veut planter sa loi ;
elle maudira tour à tour
chacun des amis dont la foi
s’éteindra pour la fin du jour
dans un anxieux désarroi.

La haine envahit la pensée,
elle s’impose en souveraine
et désire une âme blessée,
invite une langue vilaine,
où la médisance est aisée,
à se sacrer comme une reine.

10 septembre 2014