La bouilloire

( l’eau et le feu )

L’eau se cachait de sa nature
En ne restant pas homogène ;
Invisible, limpide ou pure
Avec son âme d’oxygène
Environnant toute structure.
Inflammable son hydrogène !

Le feu déclarait avoir peur
D’être un jour par elle détruit.
Elle avait besoin de chaleur
Pour la tisane de la nuit
Mais le feu craignait pour l’honneur
De se suicider tout l’esprit.

L’eau dansa joyeuse, légère…
Et le feu crépita de haine ;
Il voulut la mettre en colère !
Eprouvé, sa force fut vaine ;
Il porta la croix du mystère
Et l’évapora souveraine…

Le feu nia d’être ennemi
De celle qui savait s’enfuir ;
Il voulut devenir l’ami
De l’eau, magique souvenir.
Ils créèrent des concerti
Dans l’orage, leur avenir.

2 juillet 1978